Jean Michel Faudemer expose sa série « Trashqueens » à l’occasion de trois expositions :
Du 12 au 17 novembre 2024 à la galerie3f
Du 05 au 08 décembre 2024 avec l’Association des Artistes de la Bastille https://www.artistesalabastille.com/
Du 26 décembre 2024 au 05 janvier 2025 à l’espace des blancs Manteaux ; Exposition « Métamorphose des matériaux .https://www.expo4art.fr/metamorphose-2/
Sur la plage grecque dorment sable et galets, le soleil y rugit et les vagues en doux ressac ou violence y déversent généreusement des détritus venus de loin, plastiques, fragments d’objets qui se morcelant et se dispersant inondent le malheureux rivage. Marchant lentement quelqu’un s’obstine à les collectionner. Mais avant de les mettre dans sa musette il les foudroie du regard, choisit et hop! Dans l’sac! Après ils sont déposés sur le sol d’une terrasse-atelier .Là c’est un déluge de morceaux de plastique colorés aux couleurs délavées par le sel et les flots, de bois brisés ou adoucis, de cordages dénoués…. mais que faire de ces déchets banals si encombrants et polluant ? Il y a peu de lieux solitaires et simplement beaux. Sur une table voilà une feuille de papier, éblouissante de blancheur, étalée. Alors dans le silence du lieu, où mine de rien, passe un petit vent venu de l’Olympe, il suffit de donner sens et vie aux brisures récoltées. Alors comme pour un long repos, les déchets assemblés se jouent des couleurs ,des formes hasardeuses et un regard , une main habile créent un tableau significatif, et selon l’inspiration , des personnages étonnants se courbent ,semblant danser ou même rire .Les voilà, maintenant , ces détritus loin des vagues avec leur couleur et leur ingrate texture complètement métamorphosés .Et ces merveille et il faut le dire l’artiste, par magie, les a fait devenir de délicieux gratte-ciels , des créatures fantaisistes , des paysages ou des abstractions . Déchets oui, eh! Ben quoi ! Recyclés et magnifiés maintenant !!
Ils sont cadrés et harmonieux, si loin de la plage grecque où frémissent encore le soleil et les vagues bleutées.
Texte Janine CHAUVET